On se rencontre au centre
Réflexion sur la marche pour la Terre
22 avril, Québec
Comprendre | Environnement | Point de vue
Temps de lecture: 3 minutes
Texte par Anne-Marie Asselin
Photo par Jean-Sébastien Létourneau et Anne-Marie Asselin
Mise en ligne le 24 avril 2019
Au Québec, et un peu partout dans le monde, il se passe un nouveau phénomène qui sépare la société en deux camps: ceux qui veulent voir l’environnement être protégé et ceux qui s’en préoccupent moins. Ceci est très marqué en politique, l’environnement souvent associé à la gauche et souvent délaissé par la droite. Pourtant, l’environnement n’est ni de gauche, ni de droite, et nécessite une place bien au coeur des enjeux sociétaux d’aujourd’hui. Et il y a ici un danger: l’absence de l’écologie dans le discours politique, alors que l’urgence est simplement d’agir.
« Malgré un même environnement,
chacun vis dans son propre monde »
- Arthur Schopenhauer
De plus, l’environnement ne devrait pas être une affaire de “jeunes” et la politique une affaire de “vieux”. C’est une question de survie, bien programmé dans nos gènes les plus primitifs et bien indépendamment de l’âge.
Notre pérennité sur terre est une revendication assez fondamentale certes.
Que l’on accepte la crise climatique ou non, elle nous obligera à revoir nos modes de vie et ce, mondialement. Nous avons une énorme responsabilité sur les épaules en tant que nord américain et nous devons impérativement faire partie de la solution. Au Québec, au Canada et dans d’autres pays, les nations se divisent par l’action ou l’inaction climatique en politique.
Inversement, plusieurs nations prennent le tournant vert et prouvent leur réplicabilité à l’échelle mondiale, de façon positive et inspirante. Les marches climatiques de plus en plus nombreuses sur la surface du globe sont pour certains une façon de poser une action concrète. Les mouvements citoyens existent depuis longtemps et il s’agit d’une façon très efficace de faire lever et avancer les causes politiques, gain de la démocratie.
S’y joindre, c’est de participer au changement!
Le vent est en train de tourner et il n’arrêtera pas de souffler. Ce n’est que le début d’un grand changement face à un problème plus grand, qui nous atteint toutes et tous. Ce n’est pas une histoire du passé, c’est une histoire de futur. Et nous y sommes maintenant, à chaque seconde qui s’écoulent. Le temps passe.
Amener son sac réutilisable à l’épicerie, refuser une paille en plastique au restaurant, prendre le temps de boire son café sur place dans une vraie tasse ou transporter sa gourde dans son sac, ça n’a rien à voir avec ses convictions politiques, n’est-ce pas?
La gauche, la droite, les jeunes et les moins jeunes peuvent apprendre à accepter leurs différences, sur ce dossier là. Nous devons commencer à en parler ouvertement, pour le plus grand bien, peu importe le camp.
Nous savons ce que nous pouvons toutes et tous faire individuellement. Mais il faut aussi continuer à le faire collectivement pour faire changer les choses.
C’est ainsi que nos choix pourront se rencontrer au centre des préoccupations de nos instances politiques.